Ce qui anime le Franc-maçon qui suit une voie spirituelle, c’est la conviction que la nature et l’homme en particulier sont traversés par quelque chose de non maîtrisable que l’on pourrait appeler la fulgurance de l’Esprit.

C’est le grand mérite des philosophies antiques et orientales d’avoir compris l’homme comme un élément d’un grand tout, dans une multitudes de relations.
Il y a dans chaque rose, comme dans chaque homme, le vent la pluie la terre…

La mort du « vieil homme » proposé par l’initiation ne peut aboutir qu’en sortant du domaine de la pensée habituelle. Cette « passivité active » voulue ne vise qu’à favoriser autre chose : la rencontre avec l’Esprit …

Dans cet effort, l’identité de l’homme vu comme quelque chose d’indépendant vacille… Et bientôt l’initié prend conscience qu’il est avant tout un être en relation avec les autres, la nature, et peut-être l’Esprit qu’il baptisera Grand Architecte de l’Univers pour différencier sa foi d’initié avec celle qui s’appuie sur les habitudes et les dogmes. Il est évident que cette nouvelle vision de l’homme ne doit pas simplement être affirmée théoriquement, intellectuellement mais vécue, expérimentée, pratiquée.

Dans cette approche la vie devient une épreuve dans le sens photographique de ce terme, elle révèle… Et c’est en ce sens que l’on parle du secret maçonnique. Ce n’est pas un secret au sens d’un nouveau dogme, d’une révélation sur la vie de Jésus, de Bouddha, de Mahomet…

C’est avant tout une expérience personnelle que l’on ne peut partager qu’en prenant son baluchon et en avançant sur le chemin de l’initiation…