Le terme « patente » vient du latin « patens », du verbe « patere », « être ouvert » ou « évidence » cela signifie qu’une patente est destinée à être lue par toutes les personnes intéressées. Cela explique l’usage, durant une tenue maçonnique, d’exposer la « patente de loge » aux yeux de tous les maçons présents.
Dans l’ancien régime, l’autorité royale propriétaire d’un « droit », accordait à un particulier bien identifié, la possibilité d’exercer une activité. Une patente, comme un édit, était essentiellement révocable : le successeur d’un roi pouvait toujours dénoncer une patente accordée par un de ses prédécesseurs.

Les « lettres patentes » règlementaient l’administration d’une activité particulière. Les statuts des corps de métiers, les coutumes locales, les privilèges des ordres faisaient, notamment, l’objet de « lettres patentes ». Parfois la patente était accordée contre le paiement d’une taxe qui a été elle-même désignée par « patente » au fil du temps.

Dans le monde maçonnique, et en particulier à Memphis-Misraïm, l’utilisation des patentes est encore en usage. Ces patentes n’ont rien à voir avec le droit profane elles relèvent du droit maçonnique et de l’esprit de l’ordre.

Une patente est accordée par un grand maître mondial en activité à une obédience bien identifiée. Elle lui donne le droit d’exercer le rite. Comme dans l’ancien régime, la patente est essentiellement révocable.

C’est pourquoi, de notre point de vue, une patente accordée par une autorité illégitime ou « donnée par un tiers », volée, ou rachetée, ou retrouvée au fond d’un grenier ou encore donnée à une obédience devenue depuis dissidente n’a aucune valeur en droit maçonnique, tant qu’elle n’aura pas été reconnue par la grande maîtrise mondiale légitime en activité.

L’obédience ainsi légitimée par sa patente peut elle même accorder, par l’intermédiaire de son grand maître, un droit de pratiquer le rite à un atelier qui doit s’acquitter d’une contribution.

L’ atelier se place ainsi sous l’autorité de grand maître qui la délivre et il s’engage a suivre les grandes constitutions et les règlements généraux de l’ordre.

Ce document reste valable tant que la loge, ou le triangle, continue à faire partie intégrante de l’ordre international.